Wednesday, June 21, 2006

Nós já estamos no Outro mundo



Será uma ideia terrível a de que nós já estamos noutro mundo? Para Kant esta hipótese metafísica nem precisa de ser demonstrada. Este autor defendia a possibilidade de existência de um mundo imaterial de seres puramente espirituais, a viver em comunidade e acreditava, também, que a experiência física não nos podia dizer nada deste mundo- concordo, porque quando não há experiência possível, a razão entra no delírio e sobram, então, os testemunhos inspirados de visionários e poetas.
Mas como evitar as conjecturas que divagam na metafísica especulativa da alma? Kant, nas Lições de metafísica, propõe aplicar esquemas não válidos para o mundo sensível, com uma tonalidade algo mística. O que sempre me espantou neste texto genial é como Kant consegue desmistificar as visões ingénuas e populares da sobrevivência da alma, do Céu e do Inferno, tornando estas noções possíveis de conhecer, reconduzindo-as no verdadeiro sentido moral.
Para o autor o Outro mundo não está Algures ou no Além, não está em Nenhuma parte, nós é que já estamos no Outro mundo, porque o Outro mundo não difere deste senão pela intuição que se lhe aplica, ele é apenas outra intuição. Tal como numa filosofia platónica, ele é o mundo das coisas em Si- nós só estamos separados desse mundo pela nossa maquinaria sensorial, que nos mascara as ligações espirituais que tornam possível a nossa pertença à comunidade das almas. Logo, o destino da alma não é juntar-se à comunidade destas no Outro mundo- pois ela já lá está-, mas sim desenvolver a intuição intelectual que Lho revelará (o caminho percorrido para este desenvolvimento constitui, para mim, a esfera moral de alguém, ou seja, a vida póstuma, se existe, reflecte a nossa vida moral).
On peut s'imaginer une vie spirituelle pure òu l'âme n'aura plus du tout de corps. Cette dernière opinion est la plus conforme à la philosophie. Car si le corps est un obstacle à la vie, et que la vie furture doit être parfaite, elle doit être intégralement spirituelle. Or si nous admettons une vie intégralement spirituelle, on peut alors de nouveau poser les questions suivantes: Òu est le ciel? Òu est l'enfer? Et quel est le lieu de notre destination future? La séparation de l'âme et du corps ne saurait consister dans un changement de lieu. Car si on l'explique en termes de lieux, je peut me demander, lorsque l'homme est mort: l'âme reste-t-elle encore longtemps dans le corps ou s'en retire-t-elle immédiatement? (...) en quel lieu est-elle? mais toutes ces questions tombent quand on ne pose ni n'explique la présence de l'esprit en termes de lieux. Les lieux ne constituent que des rapports entre des choses corporelles, mais non entre des choses spirituelles. C'est pourquoi il ne faut pas voir l'âme, qui n'occupe pas de lieu, quelque part dans le monde physique. Elle n'as pas de lieu determiné dans le monde physique, elle est dans le monde spirituel. Elle est en liaison et en relation avec d'autres esprits(...).
Nous avons une connaissance du monde physique par l'intuition sensible en tant que celui-ci nous apparaît. Notre conscience est liée à l'intuition animale. Le monde présent est le commerce de tous les objects en tant qu'ils sont intuitionnés dans une intuition actuelle. Mais si l'âme se sépare du corps, elle n'aura pas l'intuition sensible de ce monde, elle n'aura pas l'intuition du monde tel qu'il apparaît mais tel qu'il est. C'est pourquoi la séparation de l'âme et du corps consiste dans la transformation de l'intuition sensible en intuition spirituelle, et c'est cela l'autre monde. L'autre monde n'est donc pas un autre lieu, mais seulement une autre intuition. Pour ce qui est des objects, l'autre monde demeure le même; pour ce qui est des substances, il n'est pas différent, seulement il est object d'une intuition spirituelle (...).
Entrant dans l'autre monde, on n'entre pas dans la communauté d'autres choses, comme on irait sur d'autres planètes; car je suis déjà en rapport avec ces choses, quoique seulement dans un rapport lointain. Au contraire, on reste dans ce monde-ci, mais on a, de l'univers, une intuition spirituelle. L'autre monde n'est donc pas, pour ce qui est du lieu, différent de celui-ci; sur ce point, le concept de lieu n'est absolutement d'aucune utilité. C'est pourquoi l'état de béatitude, autrement dit le ciel, et l'état de misère, autrement dit l'enfer, tout ce que l'autre monde renferme en soi, ne sont pas non plus à chercher dans ce monde sensible; mais plutôt, si j'ai toujours été juste ici-bas, si j'obtiens après la mort une intuition spirituelle de l'univers, et que j'entre dans la communauté d'êtres pareillement justes, alors je suis au ciel. Mais si, selon ma conduite, j'acquiers une intuition spirituelle d'êtres dont la volonté contredit à toutes les règles de la moralité, et que j'échoue dans une telle communauté, alors je suis en enfer.

Kant, Leçons de métaphysique


Não creio que isto seja uma visão minimalista do Outro mundo. Mais do que realista ou materialista, a esta tese está subjacente o nosso poder de conhecimento, de modo a que seja possível definir limites do que se pode conhecer e separá-lo do que se pode especular de uma forma etérea. Recordo-me que Voltaire desprezava esta questão no seu teísmo arrogante: só Deus conheceria a essência da alma, e a Razão não deveria tocar em questões que a ultrapassavam.
Mais do que um postulado modesto, esta visão de Kant do Outro mundo parece-me um princípio de esperança para a eternidade da alma e para um destino humano do Universo.


1 Comments:

Anonymous Anonymous said...

best regards, nice info » » »

8:12 AM  

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